Problématique actuelle en France

Beaucoup de personnes pensent qu'en France, l'école est obligatoire, or c'est l'instruction qui l'est:

 

 

Articles L.131-2 du code de l'éducation: "L'instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privées, soit dans les familles par les parents, ou l'un d'entre eux, ou toute personne de leur choix."

 

Les familles faisant le choix de la non scolarisation et des apprentissages autonomes se déclarent, à chaque rentrée scolaire, auprès de leur académie et de leur Mairie, en "instruction en famille" (IEF).

Rien n'impose aux parents de suivre le programme de l'Education nationale ou une quelconque pédagogie mais ils ont pour objectif de faire parvenir l'enfant à l'acquisition du socle commun de connaissances et de compétences à 16 ans.

 

 

 

L'instruction en famille est soumise à deux types de contrôles:

- une enquête de la Mairie tous les 2 ans, pour sonder l'inclusion de l'enfant dans la société et si les ressources matérielles sont suffisantes pour que l'enfant ait accès à une instruction.

 

- un contrôle pédagogique de l'inspection académique de l'Education nationale, chaque année. Un inspecteur se rend au domicile de l'enfant pour s'assurer que les choix éducatifs des parents permettent la progression des compétences et connaissances de l'enfant. 

 

L'inspecteur est censé observer des travaux de l'enfant effectué dans l'année, s'informer de la pédagogie choisie  par les parents (les apprentissages autonomes informels dans notre cas), de l'état de santé de l'enfant, de respecter et adapter le contrôle en fonction de cela. Il fait ensuite effectuer des exercices à l'enfant qui permettent de l'évaluer. Si l'enfant est en situation de handicap, le contrôle doit être adapté. Au sortir de cela, il établit un rapport favorable ou défavorable à la poursuite de l'instruction en famille. Au terme d'un deuxième contrôle négatif si le premier s’avérait l'être également, l'inspecteur établit une injonction de rescolarisation.

 

 

La problématique avec ce contrôle pédagogique

de l'inspection académique de l'Education nationale

 

 

Comme vous aurez pu le découvrir dans la rubrique "Qu'est-ce que c'est?", dans l'apprentissage autonome, l'absence d'évaluation fait partie intrinsèque de cette pédagogie. Nos enfants évoluent dans leurs apprentissages en toute liberté, quasiment sans pratiquer d'exercices formels et il semble absurde de contrôler leur progression selon des standards ou autres critères. 

 

De nombreuses familles se confrontent à une incompréhension totale de la part des inspecteurs devant le choix de l'apprentissage autonome. Les plaintes, témoignages négatifs, demande d'aide abondent dans les associations de soutien aux parents IEF. Les conflits avec les inspecteurs, signalements auprès du procureur, informations préoccupantes abusives, recours devant le tribunal administratif... ne cessent d'augmenter.

 

Même si 93% des 1ers contrôles sont jugés positifs par les inspecteurs

(toutes pédagogies confondues), source DGESCO

 

90% des parents se disent mécontents de leur contrôle, source LAIA

60% des contrôles sont jugés abusifs et irrespectueux par les parents, source FELICIA

55% des enfants appréhendent le contrôle, source LAIA

 

 

Pour de nombreuses familles, la responsabilité du contrôle doit reposer sur les épaules des parents (contrôle des outils, des moyens d'instruire, comme c'est d'ailleurs le cas pour les inspections des enseignants).

 

Certains se questionnent même sur l'usurpation du droit des familles à décider si oui ou non elles souhaitent l'aide de l'Etat pour élever leurs enfants. 

 

Déclaration universelle des droits de l'homme, art.26:

Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants."

 

 

Notons également que notre contrôleur est juge et parti. Au delà de ça, au vu de son expérience et de sa formation, l'inspecteur porte en lui une vision de l'enfant, de l'éducation qui, il faut l'avouer, est souvent aux antipodes de ce que nous vivons dans nos familles.

 

Le nouveau projet de loi de 2019 "école de la confiance" renforce encore les contrôles pédagogiques des personnes pratiquant l'instruction en famille, augmentant une nouvelle fois, la suspicion à l'encontre des parents-instructeurs. Cela finit par nuire à la liberté d'enseignement, à l'innovation pédagogique des familles et à la liberté de conscience de l'enfant.

  

Dessin réalisé par Lili-Rose, tiré du manuel "Mes peurs" d'Isabelle Filliozat:

 

 

L'objectif devient désormais clair, il faut dissuader de faire ce choix de l'instruction en famille.

Le syndicat des inspecteurs l'a bien affirmé: en aucun cas il ne s'agit de faciliter l'instruction en famille.

 

  

Face à l'insensibilité du gouvernement à notre cause et demandes, il devient urgent pour nous et nos enfants de sensibiliser l'opinion publique à notre pratique.

C'est le but que s'est donné notre famille et l'objectif de ce site.

 

 

 

Il nous semble important de ne pas se laisser intimider par cette problèmatique et l'on doit continuer de pouvoir choisir librement le genre d’instruction pour nos enfants.

 

Dès lors, baliser au maximum son inspection et faire valoir ses droits sont la priorité.

 

De nombreuses associations existes pour cela telle que LED'A ou encore UNIE .

Elles soutiennent bénévolement, conseillent juridiquement et aident les parents.